Le vacarme de l'océan
Le vacarme de l'océan
La protestation des mouettes
Chavirement aérien emplumé
Le matin porte à lui seul la promesse
De l’éclosion des tortues sur le sable
Se laisser fondre comme un chamallow
Dans les spongieuses cruautés des abysses
Un poisson lune habite ma mémoire
Salicornes oursins et coquillages palpitent
Dans la douce moiteur de mes poignets
A marée haute les flots rugissent
D’une tendresse envahissante
Echarpe bleue - Tulle évanescent
Sur la hanche argileuse des continents
Portant l’écho de nos vaines supplications
La houle enfle de joie et déploie sa chevelure
Sur la lagune de nos cœurs ensemencés
Graciles arabesques que le vent disperse
Vers des cénotaphes de marbre
Où reposent des corps en chien de fusil
Mirages et prémonitions
Viennent s’ébattre dans l’entre-deux
Du crépuscule
Vacillement alcoolisé du doute
Perles d’ivoire qui jamais ne font collier
Gemmes submergées par le crachin
Par l’appel strident des cormorans
L’univers frissonne comme une algue
Enrubannée sur le cou d’un hippocampe
Je m’étonne en point d’exclamation
C’est la prose fugueuse des poètes
Le rubis cristallin de leur inspiration
Leur entière et inexorable liberté
La vie jette son ancre à pieds joints
Dans le regard confiant des gazelles
Dans les trente-six vues de mont Fuji
Sur l’épine dorsale d’un vieux chien
Copyright MCabrera Livret "J'ai débarqué à l'aube dans les hoquets de l'hiver"
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