Une nuit gantée d'étoiles

 

                                                           

 

une nuit gantée d'étoiles qui éparpille ses lucioles au gré de la tramontane déhanchée sensuelle elle exhume ses sortilèges pour le plaisir des insomniaques

souffle puissant dans les bois mélopée d’une cacade au loin en écho au bruissement du feuillage d’un vieux tremble à l’inclinaison indolore de la tige d’un sabot de Vénus 

 

le carillon de ses bracelets distille l’absinthe des poètes la porte à nos lèvres alors nous nous aventurons dans le velours des heures closes bleu de Prusse bleu cobalt bleu turquoise 

 

d’une mer à un royaume on s’affole on s’étiole là une triple déclinaison en noir et blanc obscurité souveraine

 

puis virgules et silences parure vif argent azuréenne ventrue teintée de fauve et d’ardoise on ne sait de quelles épices de quelles romances 

 

des étoiles en satin patinent dans les cieux starlettes en lévitation sur le plafond de ma chambre

 

voici l’aube confite la rosée un matin en chair de pastèque comme si chevaux de bois manèges et ritournelles…

 Copyright MCabrera Livret "J'ai débarqué à l'aube dans les hoquets de l'hiver"

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De l'ombre à l'ombre

De la rumeur à la rumeur 

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