C'est l'heure où les aéroports flottent dans le néant
C’est l’heure où les aéroports flottent dans le néant
Suspendus hors sol sous le tic-tac des horloges
Suspendus hors sol sous le tic-tac des horloges
Les tapis roulants tournent à vide
La foule vagabonde s’est éclipsée
Mon ombre voltige de couloir en couloir
Contours floutés de l’existence
Banquets - Banquises - Bouquets - Boudoirs
- D’une autre vie -
Mes mains tremblent - S’émeuvent par habitude
Pâles flambeaux sur la peau d’un tambourin
Fauvettes farouches déployées en éventail
- deux lunes jaunes -
- deux phares -
Je m’essaye à une cambrure puis à une autre
Fagots - Carrosses - Bagages
Gréements d‘une vie hors d’usage
Les galeries mémorielles
Répertorient le moindre indice
La corde le sceau percé
La valise au grenier
Le voilier alangui dans la crique
Il faudra bien
S’adosser à la chaleur des mots
Sentir sourdre la vie
Entre la paupière et l’œil
- Et le rire fuser -
Alors que l’aube me prend par l’épaule
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