C'est l'heure où les aéroports flottent dans le néant

 



C’est l’heure où les aéroports flottent dans le néant
Suspendus hors sol sous le tic-tac des horloges
 
Les tapis roulants tournent à vide 
La foule vagabonde s’est éclipsée 
 
Mon ombre voltige de couloir en couloir
Contours floutés de l’existence
 
Banquets - Banquises - Bouquets - Boudoirs
              - D’une autre vie - 
 
Mes mains tremblent - S’émeuvent par habitude
Pâles flambeaux sur la peau d’un tambourin
Fauvettes farouches déployées en éventail 
              - deux lunes jaunes -
              - deux phares -
              
Je m’essaye à une cambrure puis à une autre 
 
Fagots - Carrosses - Bagages
Gréements d‘une vie hors d’usage
 
Les galeries mémorielles 
Répertorient le moindre indice
La corde le sceau percé
La valise au grenier 
Le voilier alangui dans la crique 
 
Il faudra bien
S’adosser à la chaleur des mots
Sentir sourdre la vie
Entre la paupière et l’œil
- Et le rire fuser -
Alors que l’aube me prend par l’épaule

Copyright MCabrera Livret "J'ai débarqué à l'aube dans les hoquets de l'hiver"

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